Le sorbier des oiseleurs (Sorbus
aucuparia. L) est un arbre de seconde grandeur peu longevif (+/- 80
ans) rarement utilisé comme arbre de futaie, peu susceptible d’être conduit
pour obtenir une bille de pied valorisable en bois d’œuvre. Et c’est bien dommage à en croire certains
propriétaires passionnés qui auraient obtenus des résultats tout à fait
valables sur des hauteurs allant de 4 à 5 mètres pour une hauteur totale de 10
mètres au plus. Dans ce cas une taille
de formation classique tendant à supprimer d’abord les fourches (rares), puis
les branches plongeantes et les grosses branches sera nécessaire. Elle pourra être complétée d’un élagage
limité en hauteur (4 ou 5 mètres maximum), effectuée en vert si possible et sur
des branches au diamètre inférieur à 2 centimètres.
De fait, dans la majorité des cas, ce fruitier forestier se cantonne et
ce n’est pas un rôle négligeable pour autant, à fournir aux arbres objectif, un
gainage optimal jusqu’aux 10
mètres qu’il pourrait atteindre sous l’ombrage de la futaie. Il participe également à
l’enrichissement par sa fane améliorante
sur les sols acides où il vient naturellement.
Sans oublier, puisqu’il s’agit
d’un fruitier, de l’intérêt qu’il revêt pour le gîte et le couvert offert à la
faune forestière, ornithologique particulièrement. A ce titre, son caractère strictement
héliophile doit être préservé (par une mise en lumière maximale) afin d’obtenir
une fructification optimale, et dont la
floraison préalable est particulièrement recherchée pour son caractère
mellifère prononcé. Cette opulence sera renforcée par la taille systématique de toutes branches mortes qui pourraient
apparaître pendant la période de végétation.
L’aspect paysager n’est pas à déconsidérer non plus, qui égaye les sous
bois clairs mais aussi les milieux ouverts en forêt.
Son système
racinaire oblique (à la fois profond et étendu), dérivé de son caractère
pionnier (donc héliophile) assure un maintien adéquat aux sols sur lesquels il
est établi, il est un atout essentiel dans la stabilisation des adrets
forestiers ou péri-forestiers.
Dès lors, il est rarement envisagé de lui appliquer quelque taille que
ce soit, sinon un recépage occasionnel pour densifier son assise dans le but de
renforcer son action de bourrage bas des arbres dont il vient en appui. Comme après tout recépage, le système
racinaire va relativement vite réagir au développement de la nouvelle usine à
photosynthèse que constitue le système aérien qui se recomposera.
Pour tout renseignement concernant la physiologie végétale en
général (partie aérienne ou souterraine : consulter le site du FDP. (Comprenant, entre autres, 134 fiches
essences)
Voilà ce que l’on peut en dire sur le plan strictement sylvicole. Toutefois, l’essence est largement prise en
compte dans la création de haies libres champêtres (dont l’installation et
l’entretien peuvent être subsidiés partiellement par la Région wallonne). Il convient d’ailleurs de préférer le recours
à l’espèce type (indigène) plutôt qu’aux variétés horticoles existantes avec
lesquelles elle pourrait s’hybrider. Les
tailles qui pourront y être pratiquées, outre l’éventuel recépage à
l’installation, seront des tailles de limitation du développement en largeur
(vers les voiries par exemple) à l’aide du lamier ou du gyrobroyeur. Avec souvent de nombreux dégâts à la clé…