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vendredi, août 24, 2012

Une essence méconnue et donc souvent négligée...




Le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia. L) est un arbre de seconde grandeur peu longevif (+/- 80 ans) rarement utilisé comme arbre de futaie, peu susceptible d’être conduit pour obtenir une bille de pied valorisable en bois d’œuvre.  Et c’est bien dommage à en croire certains propriétaires passionnés qui auraient obtenus des résultats tout à fait valables sur des hauteurs allant de 4 à 5 mètres pour une hauteur totale de 10 mètres au plus.  Dans ce cas une taille de formation classique tendant à supprimer d’abord les fourches (rares), puis les branches plongeantes et les grosses branches sera nécessaire.  Elle pourra être complétée d’un élagage limité en hauteur (4 ou 5 mètres maximum), effectuée en vert si possible et sur des branches au diamètre inférieur à 2 centimètres.

De fait, dans la majorité des cas, ce fruitier forestier se cantonne et ce n’est pas un rôle négligeable pour autant, à fournir aux arbres objectif, un gainage optimal jusqu’aux 10 mètres qu’il pourrait atteindre sous l’ombrage de la futaie.  Il participe également à l’enrichissement  par sa fane améliorante sur les sols acides où il vient naturellement.   Sans oublier, puisqu’il s’agit d’un fruitier, de l’intérêt qu’il revêt pour le gîte et le couvert offert à la faune forestière, ornithologique particulièrement.  A ce titre, son caractère strictement héliophile doit être préservé (par une mise en lumière maximale) afin d’obtenir une fructification  optimale, et dont la floraison préalable est particulièrement recherchée pour son caractère mellifère prononcé. Cette opulence sera renforcée par la taille systématique de toutes branches mortes qui pourraient apparaître pendant la période de végétation.  L’aspect paysager n’est pas à déconsidérer non plus, qui égaye les sous bois clairs mais aussi les milieux ouverts en forêt.  

 Son système racinaire oblique (à la fois profond et étendu), dérivé de son caractère pionnier (donc héliophile) assure un maintien adéquat aux sols sur lesquels il est établi, il est un atout essentiel dans la stabilisation des adrets forestiers ou péri-forestiers.
Dès lors, il est rarement envisagé de lui appliquer quelque taille que ce soit, sinon un recépage occasionnel pour densifier son assise dans le but de renforcer son action de bourrage bas des arbres dont il vient en appui.  Comme après tout recépage, le système racinaire va relativement vite réagir au développement de la nouvelle usine à photosynthèse que constitue le système aérien qui se recomposera.

Pour tout renseignement concernant la physiologie végétale en général (partie aérienne ou souterraine : consulter le site du FDP. (Comprenant, entre autres, 134 fiches essences)

Voilà ce que l’on peut en dire sur le plan strictement sylvicole.  Toutefois, l’essence est largement prise en compte dans la création de haies libres champêtres (dont l’installation et l’entretien peuvent être subsidiés partiellement par la Région wallonne).  Il convient d’ailleurs de préférer le recours à l’espèce type (indigène) plutôt qu’aux variétés horticoles existantes avec lesquelles elle pourrait s’hybrider.  Les tailles qui pourront y être pratiquées, outre l’éventuel recépage à l’installation, seront des tailles de limitation du développement en largeur (vers les voiries par exemple) à l’aide du lamier ou du gyrobroyeur.  Avec souvent de nombreux dégâts à la clé…