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samedi, juillet 15, 2006

Belle des champs...

Le genre Epipactis est un genre essentiellement eurasiatique comportant, en Europe, une cinquantaine d'espèces présentes surtout dans les zones tempérées et souvent liées aux vieilles forêts caducifoliées, principalement les hêtraies. Il existe actuellement 7 espèces d'Epipactis en Wallonie.

L'Épipactis à larges feuilles se rencontre dans toute l'Europe jusqu'au nord de la Scandinavie; il est cependant plus rare ou même absent dans les zones méditerranéennes et dans une bonne partie de la péninsule ibérique. Son aire de répartition va probablement, vers l'est, jusqu'au centre de la Sibérie et à l'Himalaya. Il se répand rapidement dans le quart nord- est des États- Unis d'Amérique où il a été accidentellement introduit il y a 150 ans environ. Il a été signalé jusqu'à 2000 m d'altitude.

L'Épipactis à larges feuilles ou Epipactis helleborine est probablement l'orchidée de Wallonie la moins rare. Il fleurit surtout dans les hêtraies calcicoles ou neutrophiles et sur leurs lisières, ainsi que dans les ourlets des pelouses calcaires. Il est capable de s'établir dans les plantations sur substrats secs à humides, alcalins, neutres ou même un peu acides, et au bord des chemins ombragés. Il colonise parfois les jardins et les parcs des périphéries des villes. C'est une espèce tardive, fleurissant principalement en juillet et en août.


d'après la fiche publiée sur le site SIBW
photos prises sur un terril remanié (site dit "Le Pircha")

mardi, juillet 11, 2006


L'arbre...La vie

Il était une feuille avec ses lignes
Ligne de vie
Ligne de chance
Ligne de cœur
Il était une branche au bout de la feuille
Ligne fourchue, signe de vie
Signe de chance
Signe de cœur
Il était un arbre au bout de la branche
Un arbre digne de vie
Digne de chance
Digne de cœur
Cœur gravé, percé, transpercé
Un arbre que nul jamais ne vit
Il était des racines au bout de l'arbre
Racines vignes de vie
Vignes de chance
Vignes de coeur
Au bout des racines il était la terre
La terre tout court
La terre toute ronde
La terre toute seule au travers du ciel
La terre
Robert Desnos (1900-1945)

lundi, juillet 10, 2006

Les Arbres


C’est après avoir traversé une plaine brûlée du soleil que je les rencontre.

Ils ne demeurent pas au bord de la route, à cause du bruit. Ils habitent les champs incultes, sur une source connue des oiseaux seuls.


De loin ils semblent impénétrables. Dès que j’approche, leurs tronc se desserrent. Ils m’accueillent avec prudence. Je peux me reposer, me rafraîchir, mais je devine qu’ils m’observent et se défient.

Ils vivent en famille, les plus âgés au milieu, et les petits, ceux dont les premières feuilles viennent de naître, un peu partout, sans jamais s’écarter.

Ils mettent longtemps à mourir, et ils gardent les morts debout
jusqu’à la chute en poussière.

Ils se flattent de leurs longues branches pour s’assurer qu’ils sont tous là, comme les aveugles. Ils gesticulent de colère, si le vent s’essouffle à les déraciner. Mais entre eux aucune dispute. Ils ne murmurent que d’accord.

Je sens qu’ils doivent être ma vraie famille. J’oublierai vite l’autre. Ces arbres m’adopteront peu à peu, et pour le mériter, j’apprends ce qu’il faut savoir :

Je sais déjà regarder les nuages qui passent.
Je sais aussi rester en place.
Et je sais presque me taire


De Jules Renard : "Une famille d'Arbres"

samedi, juillet 08, 2006

Concentration de gendarmes....

Non, il ne s'agit pas des C.R.S chers à Nicolas S, mais bien des fameux Pyrrochoris apterus, de la famille des hétéroptères, aussi appelés "Suisses" ou "Cherche midi", rassemblés comme pour la parade sur le tronc d'un Séquoïa géant.

Ils se promenaient erratiquement, "accouplés" comme dirait Marka, voici déjà quelques semaines (durant les examens) mais ils ont manifestement décidé de s'unir pour se chauffer au soleil : on dirait une colonie de touristes belges à Benidorm...!



En attendant que notre Bourlingueur "maison" nous fasse part de ses aventures françaises, n'hésitez pas à faire le détour par chez Francis....

Les Sureaux

En cette pleine période de floraison, quoi de plus normal que d'évoquer les Sureaux...

Le genre comprend, en effet, environ 25 espèces d'arbres ou arbustes mellifères, caducs ou persistants, à fruits rouges ou noirs, originaire des zones tempérées.

L'origine même du nom du genre est controversée : elle pourrait venir du grec "Sambuke" du nom d'une harpe triangulaire mais aussi de flûtes confectionnées avec le bois de l'arbre (Sambuca en latin) et partant donné à l'arbre lui-même. Mais il pourrait venir également du latin "Sandix", littéralement "plante qui colore", ce qu'en firent d'ailleurs les anciens qui se servaient des fruits pour colorer le vins, les tissus mais aussi les cheveux...

Se déclinant chez nous sous diverses identités : Sambucus nigra, S. racemosa, S. ebulus, il présente diverses foliations : des feuilles composées imparipennées aux folioles simplement dentées à celles franchement découpées de S. nigra 'laciniata'; il présente une constante : son écorce grisâtre largement lenticellée.

Comme ses cousins de la famille des caprifoliacées, le sureau hièble ou Hyèble, a la forme d'un sous-arbrisseau. Il part d'une souche vivace et rhizomateuse d'où émanent de grandes tiges herbacées, cannelées et glabres (dépassant rarement deux mètres), aux feuilles composées imparipennées et dont les folioles sont dentées et acuminées. Tiges et feuilles sont très malodorantes et rendent la confusion impossible.La floraison s'étend de juin à juillet à laquelle suivra la fructification dès septembre jusqu'en octobre. Les grappes de fruits sont alors dressées alors que chez le sureau noir, elles sont pendantes (et non des grappes mais des ombelles voire des cymes...) Il affectionne tout particulièrement les sols argilo-calcaires où il a tendance à devenir envahissant. Sa moëlle est blanche comme le sureau noir.

Après cette digression concernant une variété qui n'est que très localement abondante, revenons à S. nigra qui reste le plus courant. Son écorce lenticellée et ses inflorescences en cymes ombelliformes sont omniprésentes. Sa moëlle blanche de grande dimension est utilisée en biologie pour réaliser des coupes anatomiques. Les rameaux ne se lignifieront souvent que la seconde année. Au fur et à mesure qu'ils vieillissent, la substance s'en retire permettant ainsi à certains hyménoptéres comme les abeilles solitaires d'y effectuer leur ponte...

Fleurs et fruits contiennent des tanins, une essence et un glucoside (la sambunigrine), les feuilles et l'écorce renfrement un alcaloïde : la sambucine.

Intégrée aux pratiques horticoles, l'utilisation des feuilles après macération dans l'eau, est préconisée pour éloigner pucerons et chenilles qui ne supportent pas la pulvérisation de la bouillie ainsi obtenue. Excellent également pour traiter une attaque de mildiou. Voilà un anti-parasite naturel et bon marché particulièrement efficace...

Les fruits quant à eux font le régal des oiseaux tant les hivernants que les migrateurs, comme la grive musicienne et les fauvettes qui s'en gaveront avant leur départ.

Leur bois est d'assez peu d'intérêt sylvicolement parlant, n'était-ce éventuellement comme bois de chauffage, mais aussi pour la facture d'instruments de musique ou de sifflets. Il a été utilisé occasionnellement dans la tabletterie et par les tisserands pour fabriquer des bobines.

A l'instar d'autres arbres à fruits, il a été systématiquement ravagés par les agriculteurs voulant se débarasser des haies qu'ils composaient et c'est d'autant plus regrettable qu'il participe activement à la diversification écologique tout en offrant abri et couvert à la faune. Ainsi, comme il a été dit, certains insectes y installeront leur nid (abeilles solitaires); d'autres y passeront l'hiver à l'abri (dermaptères.....); d'autant que le débourrement précoce des bourgeons assurera le premier biotope utilisable par les insectes au tout début du printemps.

Le garde-chasse et le sylviculteur l'utiliseront avec bonheur pour établir un gagnage ligneux qui sera naturellement recépé et permettra à une faune diverse (non exclusivement cynégétique) de s'y développer Utilisé en bourrage bas, il accompagnera les essences objectif en permettant leur éducation et favorisant leur élagage naturel... N'oublions pas qu'il se resème facilement et se bouture tout aussi aisément.

Il se révèle enfin de tous le plus ubiquiste : pratiquement tous types de sol lui conviennent, en plein soleil comme à mi-ombre pour autant que le bilan hydrique ne soit pas trop important : ce n'est pas l'aulne glutineux quant même...!

En altitude, on rencontrera plutôt S. racemosa, aux fruits en grappes rouge corail et à la moëlle brune.

On les retrouvera en association avec, entre autres, la surelle, le framboisier, le séneçon des bois, les fougères : mâle et femelle, le sceau de Salomon, le sorbier des oiseleurs, l'aspérule odorante, le hêtre, le sapin blanc.........



Condensé d'un travail remis à P. Balleux, pendant l'année scolaire 2004-2005, pour le cursus de Garde-Chasse.

jeudi, juillet 06, 2006

mercredi, juillet 05, 2006

Avis de recherche...

Voici la graine (et le fruit - une capsule) d'une essence, dont la sylviculture (à très courte rotation) pourrait être utilement développée sous nos latitudes. Elle reste actuellement cantonnée aux parcs et jardins....De quoi s'agit-il ?

dimanche, juillet 02, 2006

La Vallée de la Paix




Voici, pêle-mêle, quelques clichés pris au pays de Landelin, dans la vallée sambrienne, en aval de Thuin, au fil des ondes et au niveau du méandre recoupé (pour les explications s'adresser au futur potamologue : (Toxik)Francis.)....