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vendredi, août 24, 2012
Sensibilité des sols à la dégradation physique
3 facteurs déterminants : la texture, la charge
caillouteuse et le niveau d’hydromorphie
Constat : la sensibilité à la dégradation
physique signifie toujours une sensibilité à l’érosion (+ pente, + couverture du sol,
+ facteurs climatiques)
(c) CDAF |
Estimation de la sensibilité à la dégradation
physique en fonction de la texture, la structure, la pierrosité
(c) CDAF |
D’après
Jabiol, Ranger et Richter
la phytosociologie au service du forestier
Un tableau d'aide à la détermination du niveau hydrique et trophique de la station. Cela ne remplace en rien l'analyse fine à la tarière et la récolte d'échantillons à analyser en détail. Et puis cela nécessite de pouvoir reconnaître les végétaux en question...Mais cela est une aide précieuse.
La liste est plus concise que celle donnée dans un message du mois dernier mais elle va à l'essentiel...Elle peut être utilisée comme fiche de terrain.
Espèces envahissantes : de quoi parle-t-on ?
Le
point de vue d’un Naturaliste ornithologue : morceaux choisis
….Au vu de ces exemples, il semble qu'il faille débattre de la
définition du terme envahissant. Ce terme est défini en relation avec
l'espèce humaine, on considère comme envahissant tout ce qui empiète sur ce que
l'on veut garder pour nous seuls ou exclure de la nature. Dans un monde où tout
l'espace finit par être occupé par l'être humain, toute espèce pourrait
finalement finir par être considérée envahissante.
Un exemple parlant est celui des sangliers, dont la population est en
augmentation, car ils sont nourris l'hiver: ils trouvent de la nourriture dans
"nos" cultures, mais surtout ils reçoivent des tonnes de nourriture
placées volontairement dans les bois. Cette "stratégie" a comme
prétexte de les éloigner des cultures où ils font des "dégâts" (en
fait, ils ne font que manger, on les comprend, non?). En réalité, on se doute
que les chasseurs qui se prétendent gestionnaire de la faune investissent
simplement pour s'assurer une densité de gibier (ou de cibles vivantes)
élevée.
Cet apport artificiel de nourriture fait augmenter la population de façon
significative, et l'espace "naturel" disponible étant limité, on les
retrouve de plus en plus dans les cultures et dans les jardins. Toutefois, il
faut se garder d'une impression superficielle d'abondance ou non. Par exemple,
lors d'une tentative récente d'éradication dans la région de Huy (Belgique),
des chasseurs ont été appelés pour tuer ces sangliers en surnombre qui abîmaient
les jardins privés. Ils sont toutefois rentrés bredouilles, ils n'ont pas
trouvé un seul sanglier!
Cet exemple a quelque chose d'ironique, mais on remarque que l'homme
veut tout contrôler en "gérant" (sans succès): nourrir les sangliers,
vouloir les déplacer, puis les "réguler" au tir, les
"éradiquer" dans les zones habitées, etc. Quand apprendrons-nous à
vivre avec la nature, plutôt que passer notre temps à lutter contre elle? …
…Le public, même naturaliste, a facilement tendance à
oublier que les populations d'êtres vivants sont constamment en mouvement. Il
n'y a pas de stabilité. L'impression qu'il existe une situation idéale unique
est due aux échelles de temps. L'homme à tendance à tout regarder à très court
terme.
Les interactions entre espèces sont à l'origine de beaucoup de ces
fluctuations et mouvements de populations. Il est complètement illusoire de
croire que, même localement, dans des zones protégées par exemple, il serait
encore possible de conserver une nature libre de l'influence de l'homme. Si une
zone naturelle c'est une zone libre de l'impact de l'homme, alors il n'en
existe déjà plus sur la planète (même un habitat jamais exploité est pollué
d'une manière ou d'une autre). Il faut donc accepter que les équilibres
changent, évoluent différemment suite à notre influence. Les équilibres qui
existent entre des millions d'espèces dont la majorité reste inconnue nous
dépassent presque toujours largement. Penser que l'on peut "rétablir"
en gérant les populations de quelques espèces est une simplification à
outrance. Tout d'abord, la majorité des mécanismes ne sont pas compris et
certains ne pourront sans doute jamais l'être intellectuellement. De plus, une
gestion ne donne jamais les résultats escomptés, il y a toujours des surprises.
Un bon exemple de résultat inattendu est le cas de la tentative
d'éradication du renard, pour cause de transmission de la rage. Le renard est
très discret, difficile à débusquer. Et il a surtout cette faculté inattendue
de réguler ses naissances: le nombre de jeunes dans une portée augmentant
lorsque la population de renard diminue et vice-versa! Ce n'est qu'après avoir
constaté qu'il était impossible de l'éradiquer que l'on a enfin cherché
d'autres solutions. Depuis la disparition de la rage, que certains attribuent à
la vaccination, le renard se porte très bien. Un autre exemple est celui de la
restauration des pelouses calcaires, et autres milieux, crées par les activités
humaines du passé. La gestion communément utilisée pour conserver ces habitats est
le défrichage, mécanique ou manuel. Mais à l'origine ce défrichage se faisait
par pâturage ce qui impliquait aussi un piétinement continu et des excréments
sur le sol. Le résultat obtenu n'est donc pas la restauration d'un milieu
(artificiel!) disparu, mais la création d'un nouveau milieu artificiel. Les
conditions changent et la nature s'adapte. Vouloir garder ou recréer une
situation naturelle, en fait une situation qui reflétait la réaction de la
nature à des conditions anciennes, alors que les conditions ont changé, va bien
sûr à l'encontre de la nature.
En clair: l'homme n'a pas les compétences pour gérer la nature. Sans
compter que le fait même de se battre pour ou contre le développement d'une
espèce est tout à fait contraire à la notion même de "nature"... (Specisme)…
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