Appelé 'coudrier' (on l'envisage alors sous l'aspect : bois) ou 'noisetier' (référence faite aux "productions associées"), cet arbuste (ou petit arbre) - qui peut mesurer de 2 à 12 mètres selon les stations et le mode sylvicole qui lui est appliqué - est l'un des plus courants et des plus connus de nos bois...... Ce qui est moins connu en revanche, c'est qu'il en existe de très nombreux cultivars de toute provenance du type : on se reportera au lien-titre pour s'en rendre compte.
Souvent multigaule, se présentant en trochée, il offre un bois tendre recouvert d'une écorce lisse, brun-gris, s'exfoliant en lanières, ponctuées de bandes claires transversales. Utilisé traditionnellement par les radiesthésistes, il fait de beaux jalons tant les jeunes pousses se révèlent rectilignes.
Très ubiquiste, il n'a pas vraiment de station type, héliophile tolérant l'ombre, cela explique sa large répartition d'autant qu'il affiche également un tempérament mésoxérophile calcicline.
Ses racines établissent de nombreuses mycorhizes, notamment avec la truffe (Tuber sp) ..... et c'est assez peu répandu que pour être noté. (Ne vous précipitez pas pour autant sous les cépées pour récolter l'or noir !.....)
Arbre monoïque, anémogame, sa feuille est légèrement cordiforme, "molle" et duveteuse sur les nervures (des poils rouges sont observés sur les jeunes pousses). Sa floraison est très précoce, les fleurs mâles apparaissant sous la forme de "chatons" pendants au pollen pouvant se révéler très allergisant et les femelles sous la forme de pseudo-bourgeons terminaux aux styles rouges grenat. Celles-ci donneront naissance à un akène dont la cupule caractéristique en forme de casque explique la dénomination : la noisette, diversement appréciée au vu de ses multiples applications : nourriture riche en minéraux( Ca, K, P, S, Mg...) en vitamines (A,B1,B2,B3,C et E), en oligo-éléments (Cl, Fe, Cu, Mn, Zn...) mais ausi en huiles, ...... Sa dispersion est confiée aux animaux, on parle alors de zoochorie.
Il est en outre susceptible de se reproduire végétativement; drageonnant allègrement, il autorise le marcottage (qui s'effectue de préférence au printemps) mais aussi le bouturage (à l'automne : novembre) comme les saules, le sorbier.... et la plupart des essences de broût.
Il est à noter qu'une essence aussi "facile" puisse attirer autant de ravageurs et risquer autant de maladies !....
Des bactérioses peuvent s'attaquer aux jeunes rameaux pendant que la gléosporiose (Gléosporium coryli ) provoquera plutôt un dessèchement des bourgeons.
Le phytopte (Phytocoptella avellanae) s'attaque quant à lui aux bourgeons - qui peuvent également devenir la nourriture du grand puceron du noisetier (Corylobium avellanae) ainsi que des punaises des bois (dont Palomena prasina).
Un "hôte" typique des fruits est le balanin (Curculio nucum), un coléoptère dont la femelle pond dans le fruit encore vert (alors que le sclérenchyme n'est pas encore formé) et dont la larve se nourrira de la graine en développement puis se laissera tomber dans la litière pour y achever son développement.
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