Certes, il est très agréable de profiter des températures actuelles liées à un temps encore très radieux...
Sur le plan physiologique, les végétaux devraient déjà pouvoir se préparer aux frimas de l'hiver en mettant en place leurs stratégies "d'endurcissement" à la faveur d'un rafraîchissement progressif mais sensible des températures. Or, ce n'est pas du tout le cas. Aux splendides feuillaisons automnales risque de suivre très rapidement une chute drastique du thermomètre.
Et alors, bonjour les dégâts...L'eau liée des cellules périphériques n'aura pas été évacuée et sous l'effet du gel, on imagine les conséquences qui pourront s'ensuivre. Ceci parmi les mécanismes évoqués dans cet excellent article vulgarisateur de l'INRA.
Le monde végétal dans son ensemble risque d'avoir à subir de plein fouet l'arrivée soudaine de l'hiver; de nouveaux signes de dépérissement risquent d'apparaître et les mécanismes déjà installés, de s'accélérer.
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lundi, octobre 22, 2012
vendredi, octobre 19, 2012
(Enfin) du nouveau concernant le nourrissage "dissuasif" du sanglier
Concrètement et en résumé ce qui va changer à partir du 15 novembre prochain :
1. L’interdiction du nourrissage du grand gibier au nord du sillon Sambre et Meuse.
2. Avancement de la date du nourrissage supplétif du grand gibier : 1er novembre au lieu du 1er janvier.
3. Les dates du nourrissage dissuasif du Sanglier : 1er avril au 30 septembre au lieu de toute l’année (prise d’effet au 1er avril 2015). D’ici là, et à titre transitoire, le nourrissage dissuasif reste autorisé dans les conditions décrites ci-après.
4. Restriction de la nature des aliments à distribuer;
- Pour le supplétif : au foin de graminées et/ou de légumineuses, en ce compris le foin de luzerne, à l’exclusion de tout ensilage et ensilage préfané ;
- Pour le dissuasif : l’orge, le froment, l’épeautre, le triticale et le seigle, en mélange avec des pois;
5. Les surfaces requises pour pratiquer le nourrissage dissuasif :
6. Plus de distribution motorisée ou mécanique pour le nourrissage dissuasif du Sanglier et plus de silos et réservoirs de stockage en forêt. Il est toutefois permis d’acheminer les aliments vers les lieux de distribution avec des engins motorisés.
- Au moins 50 ha boisés d’un seul tenant ;
- 1 lieu de nourrissage par 250 ha boisés d’un seul tenant ;
- Les traînées doivent se faire sur une largeur de 10 à 15 m
et sur une longueur de 200 à 250 m.
dimanche, octobre 14, 2012
Numenius sp
Deux Courlis se partagent la dition "Europe-Afrique du Nord- et Moyen Orient". le cendré et le corlieu. Le dernier se remarque par une taille généralement inférieure, un bec relativement plus court (critères difficiles à apprécier ci-dessus) et une bande latérale nettement foncée sur la calotte séparée par une bande plus claire. On pourrait donc penser que l'exemplaire ci-dessus photographié par F. Ruttens sur la côte d'Opale est plutôt le Courlis cendré (N. arquata). En outre son aire de distribution plus étendue, augmente les chances de le rencontrer par rapport à son cousin plus septentrional.
En ce qui concerne le cliché suivant, en raison de la présence d'un long sourcil clair, d'un bec plutôt légèrement retroussé et de l'absence d'une plage alaire blanche, je tendrais vers une Barge rousse (Limosa lapponica)
Enfin, les immanquables qu'il n'est plus nécessaire de présenter tant ils sont reconnaissables
En ce qui concerne le cliché suivant, en raison de la présence d'un long sourcil clair, d'un bec plutôt légèrement retroussé et de l'absence d'une plage alaire blanche, je tendrais vers une Barge rousse (Limosa lapponica)
Quant au dernier, Chevalier gambette ou arlequin, je ne sais trop, même en zoomant sur la photo qui est alors fort pixellisée, on ne trouve pas trop d'éléments sinon peut-être un cercle orbitaire blanc et les lores noires, donc plutôt gambette (T. totanus)...
Tous les avis et commentaires sont les bienvenus...
Enfin, les immanquables qu'il n'est plus nécessaire de présenter tant ils sont reconnaissables
mardi, octobre 09, 2012
Les trois B...
Et voici 3 petits hérons moins communs et dont le statut de conservation reste alarmant, mais leur caractère essentiellement crépusculaire ou nocturne, leur petite taille et leur plumage assez cryptique (dans les formes internuptiales des mâles, des femelles et des juvéniles) font qu'ils sont moins faciles à observer.
pour accéder aux fichiers sonores : cliquer ici
lundi, octobre 08, 2012
Astuce de plantation...
Vous vous êtes décidés à planter un verger, une haie, un arbre isolé ??? mais vous constatez que votre sol (pour de multiples raisons) est trop compacté; voici une méthode simple qui a fait ses preuves notamment au Canada lors de la réfection d'espaces verts urbains.
La méthode belgo-canadienne développée
par MM CARMIAUX, GAUDETTE et NADEAU, vise le décomptage
localisé des sols autour d’arbres plutôt isolés. Elle est inapplicable telle quelle en forêt
ainsi que décrite ci-après. Elle a pour
vocation première, le traitement d’arbres dans un contexte urbain. Par contre,
elle pourrait avoir tout son intérêt pour une plantation agroforestière à faible densité (50 arbres/ha),
nécessitant un soin tout particulier lors de l’installation sur des sols qui
sont riches peut-être mais souvent malmenés par le passage des engins
agricoles.
En résumé, elle est basée sur le forage de trous espacés
d’environ 40 cm sur une profondeur équivalente
(30 à 40 cm) à une distance
supérieure à 150 cm du tronc de l’arbre (pour éviter de se trouver directement
au niveau des racines charpentières : facilité de creuser, éviter les
blessures trop importantes). On compte
de 5 à 6 trous/m2.
Ces vides sont alors remplis d’un mélange pour moitié de perlite et de vermiculite. Pour augmenter l’effet, la surface
préalablement dégagée pour effectuer les forages est semée d’engrais vert à
base de trèfle (apport de N)
et de luzerne cultivée (pour
bénéficier, outre de N, de son
enracinement profond et améliorant.) Une
aération ( effet perlite) et une rétention d’eau (effet vermiculite) améliorées sont ainsi assurées jusqu’à ce que
le plant s’installe définitivement.
NB : La méthode ne diminue en
rien la nécessité d’assurer une plantation optimale et notamment la création
d’un potet suffisamment ample que pour recevoir l’arbre dans les meilleures
conditions mais constitue un plus au niveau de la prospection racinaire lors de
l’installation.
Contact :
info@carmiaux-arbre.com
dimanche, octobre 07, 2012
La Fagne de Chimay et son histoire
La région
naturelle de la Fagne est caractérisée par des affleurements
schisto-psammitiques émanant d’assises du Famennien et du Frasnien.
La Fagne de Chimay est implantée à la limite
nord-ouest du Domaine médio-européen, dans le district mosan pour la carte des
territoires phytogéographiques de Belgique.
Pour d’aucuns (GEHU et GAHURANYI), l’absence
d’élément médio-européen par contre se justifie par la nature des sols acides
et très pauvres en calcium qui favorise la pénétration d’éléments atlantiques.
Pour d’autres (DELVAUX et GALOUX), il s’agit du
secteur de la Fagne atlantique.
Considérant que les parties les plus occidentales de la Fagne, de la
Calestienne et de l’Ardenne font partie du Domaine atlantique.
L’étymologie de l’appellation
« Fagne » est pour le moins sujette à controverses.
Le document le plus ancien citant son nom,
« Fania » est l’acte de donation de Dagobert à Saint Landelin en 640
pour fonder l’abbaye de Wallers.
Du XIV au XVIII ième siècle, elle
est désignée par le mot «Faigne ».
La plupart y voient encore un mot dérivant du Fagus latin ou de fagina
qui désigne la faîne. De fait, les
Romains qui envahirent notre pays par l’Ouest (venant de France) se trouvèrent
confronté à des forêts impénétrables
qu’ils baptisèrent « Silva Carbonaria » en référence aux
pratiques des habitants qui y fabriquaient intensivement le charbon de
bois. Et comme l’essence dominante était
le Hêtre…Largement déboisée pour couvrir ce type d’activité, l’imposant massif
forestier rélictuel aurait été dénommé « Silva fania ». Mais tous les étymologistes ne sont pas
d’accord sur cette racine, loin s’en faut…Pour d’autre, le mot viendrait de
« fangio, fanga, fangus »
qui désignent un sol humide, marécageux. GALOUX en 1937 accrédite cette théorie
comme la plus admissible en raison de l’écologie de ce massif forestier,
couvert de marais et de petites rivières encaissées. On ne peut cependant comparer sa situation à
celle rencontrée dans les Hautes Fagnes, correspondant assurément mieux encore à
la définition des racines latines.
Les forêts du Sud du Hainaut sont restées
relativement à l’écart des zones d’implantation denses de l’époque romaine,
bien que des industries du bois et du fer semblent devoir être associées avec
la région depuis cette époque (forge à Virelles notamment).
A l’époque franque, la Fagne reste encore une
vaste région assez sauvage à l’écart des « villae » les plus proches : Salles, Bailièvres,
Imbrechies, Monceau, Robechies, Seloignes,….
Les dynasties franques, mérovingiennes et
carolingiennes reprirent le système déjà mis en place par le Bas-Empire, à
savoir la mise en réserves seigneuriales des Forêts pour leur permettre
d’assouvir leurs passions pour la chasse.
Petit à petit, elles furent grevées de droits d’usage au bénéfice des
manants jusqu’à ce que, devant le recul du gibier face à la pression
« permanente » du petit peuple en forêt, soit prise une
réglementation sévère dont l’afforestatio,
acte qui excluait tout usage dans les cantons mis en défens.
Le Moyen-Age vit le développement de Chimay,
devenue centre agricole et métallurgique important, qui obtient en 1247 de
Marguerite de Hainaut sa charte de liberté, avec en guise d’aisements, des bois
dans la Fagne. Le développement de la
métallurgique et de son combustible : le charbon de bois impliqua
directement une surexploitation forestière à des fins commerciales et
indirectement des abus d’usage commun par une population excessive.
La vacance de certaines terres suite à la
destruction des Abbayes propriétaires, a entraîné leur annexion par d’autres
propriétaires de la région comme par exemple le Chapitre de Sainte Monégonde
dès le XI siècle. Vers 1336, la forêt de
la Fagne est recensée pour une contenance de 1.880 muids.
Puis, de plus en plus incapables de faire
valoir leurs domaines – incluant forêts et terres – par la main d’œuvre
servile, les seigneurs commencèrent à pratiquer l’acensement : la
concession perpétuelle de certaines terres incultes contre un loyer
proportionnel à la récolte. La Fagne fut
relativement épargnée vis-à-vis de ce mouvement. Même si dès 1400, le seigneur de Chimay de
l’époque, face à la grogne du peuple, dut concéder de nombreux aisements
complémentaires sous forme d’importantes portions de forêts. La question s’est posée de savoir s’il
s’agissait de concession en propriété ou en simple jouissance et ce jusqu’au
XIXième siècle.
Le rachat des terres par Jean de Croy au Comte
de Hainaut coïncide avec un nouvel essor de la métallurgie dans la région
chimacienne. L’installation de forges,
d’étangs réservoirs et de la population nécessaire à les faire tourner, amena
un nécessaire défrichement des terres pour les alimenter.
S’ensuivirent des guerres (fin du XVI)
entrecoupées de périodes de maladies (peste) qui amenèrent cycliquement des
régressions de population et partant de leurs activités notamment
métallurgiques.
La reprise ne se fit sentir qu’au XVII, alors
que la principauté compta jusqu’à 16
fourneaux et 22 forges sans compter les
tanneries. La quantité de bois
nécessaire pour alimenter cette industrie s’avérait déjà exceptionnelles au
point que de nouveaux litiges naquirent entre le Prince et les manants chargés
de l’exploitation. Plusieurs jugements
durent être rendus dont une sentence de la Cour de Mons qui attribuait aux
communes de Chimay, Robechies et Salles, 1 982 bonniers pour le tout.
Face à toutes ces vicissitudes les archiducs
Albert et Isabelle tentèrent bien de prendre des mesures pour limiter le nombre
de forges et même instaurer un service forestier censé réduire la
surexploitation industrielle. De
nouvelles épidémies de peste dès 1630 enrayèrent « naturellement » le
phénomène.
Les guerres déclenchées par Louis XIV amenèrent
une nouvelle ponction des forêts alors même que celui-ci avait décrété en 1687,
un raccourcissement de la révolution forestière de 160 à 80 ans et
l’instauration du quart en réserve pour laisser vieillir la futaie. A l’époque la consommation de bois reste
importante, un fourneau consommait 20 000 stères par an, une forge : 10
000.
La période autrichienne qui s’en suit n’est pas
franchement propice à la reconstitution de ma forêt, même si un règlement pour
les bois et les mines de la terre de Chimay est rédigé. De nombreuses interprétations contradictoires
amèneront la Cour Souveraine de Mons à intervenir à de multiples reprises pour
finir par consacrer que le mayeur et les échevins de Chimay ont la régie et
l’administration des bois communaux. Une
ordonnance de 1754 abaisse de 60 à 30 ans la révolution du taillis, les futaies
se transformant petit à petit en taillis sous futaie. La révolution du taillis
finira par être abaissée à 16 ans.
La Fagne de Chimay
Reliquat probable de la ‘Fagna Silva’ largement
exploitée et essartée à l’époque romaine, elle pourrait être la réserve boisée
du seigneur de la ‘villa’ de Salles de l’époque franque…Chasse pratiquée par le
seigneur et usages exercés par les manants (combustible, bois d’œuvre, compléments
alimentaires pour le bétail) grevaient largement l’espace boisé.
Elle fut ensuite recueillie au XIX ème siècle
par le Chapitre de Sainte Monégonde par donation d’un certain comte Erebold
pour finir au nombre des possessions de la seigneurie de Chimay inféodée au comté de Hainaut, ce
qui la préservera relativement du morcellement…
En 1412, le domaine est divisé pour raisons
successorales, et la Fagne ainsi que les 9 villes du sart de Chimay (‘les neufs
villes de Chimay’) passent, après procès, au comte du Hainaut, puis seront
rachetés par Jean de Croÿ en 1445 reconstituant la seigneurie de 1412 qui
deviendra comté puis principauté ( en 1486).
La Fagne restera donc partie intégrante de la principauté de Chimay
durant tout l’Ancien Régime.
Les maisons se succéderont : maison de
Croÿ, puis maison de Croÿ Aremberg (qui laissera un mesurage de la Fagne en
1622) et enfin la maison d’Alsace-Henin-Liétard de Boussu qui la détiendra
jusqu’en 1804. Interviendra ensuite la
Révolution française qui détachera la Fagne de la Terre de Chimay.
Charles-Alexandre de Henin d’Alsace aura été le
dernier Comte de Beaumont, il sera arrêté puis exécuté dans la foulée
révolutionnaire, son frère qui parvient à obtenir restitution des terres
confisquées meurt à son tour sans descendance.
La déshérence de la propriété foncière de Chimay prendra fin en 1804 à la promulgation du Code Civil
français, qui la verra échoir à Maurice-Gabriel de Riquet, neveu du dernier
Comte de Beaumont selon acte de succession établi à Paris en 1805.
Au décès de ce dernier, la Fagne échoira à sa
fille ainée, Elisabeth, marquise de Pange qui décèdera à son tour en 1844
laissant une indivision qu’il conviendra de liquider. Cela se fera par une vente publique sur
licitation réalisée par le Notaire Boullenger de Mons le 09 mai 1953. La Fagne (lot
n°1 sur 8 de la vente) sera adjugée pour la somme de 1.990.000 francs-or,
quittant définitivement l’actif des familles seigneuriales et le foncier
chimacien.
Description de la Fagne de Chimay au cahier des
charges de la vente du 09 mai 1853
« Ville de Chimay. Une forêt nommée la Fagne d’une contenance de
1296 ha, 91 a, 10 ca environ (section A, numéro 8,37,38 et 39 du plan cadastral
de Chimay), tenant du Nord aux pâtures de la Fagnette, au bois communal de
Montbliard, aux prés des forges de Montbliard, Rance et Ostenne et au bois
Champion ; Est, au bois de la Rance (sic), à l’étang du fourneau et au
bois communal de Chimay ; Sud, au bois communal de Salles et aux terres de
Desiviers ; Ouest, au bois St-Pierre et au bois communal d’Eppe. Cette forêt est assujettie au droit de
pâturage en nombre illimité des communes de Chimay, Salles et Bailièvres. Elle n’est pas louée. »
Elle aura donc été adjugée à un
« consortium » de l’époque, la « Société
Civile des acquéreurs de la Fagne » constituée la veille (le 08 mai 1853) à cette fin (bien
que prévue à l’origine pour durer 9 ans au maximum) regroupant deux
factions : l’une liégeoise (constituant l’ancrage de la Banque liégeoise
abouchée avec la Banque de Belgique par le sieur Demonceau, le sieur
Richard-Lamarche étant l’autre partie
liégeoise), la seconde montoise. L’objet
de cette association était de se porter acquéreuse de la forêt de la Fagne dans
un premier temps puis d’en assurer la revente ; de la superficie d’abord,
du fond ensuite.
De 1853 à 1855 auront bien lieu diverses ventes
de futaies et de taillis reçues par devant le Notaire de Sivry selon un plan
d’exploitation en 20 ans qui aurait été établi par l’administration forestière
du marquis de Pange, simplement accéléré et intensifié par les gérants de la
société acquéreuse.
La coupe 1856 de 106 hectares n’aura cependant jamais
lieu.
Très vite des dissensions sont apparues entre
le groupe des Liégeois et celui des Montois.
Ces derniers voulant exploiter au plus vite la futaie (> 1 m de
circonférence) pour rentrer dans leur mise de fonds alors que les Liégeois,
moyennant quelques accords financiers accessoires (paiement d’une soulte) préférant
rester propriétaires du fond, de la réserve et du taillis. Il y aura donc partage le 1 octobre 1855
devant le notaire Biard à Liège. De fait,
Demonceau et Lamarche resteront les propriétaires indivis de la Fagne. Le premier mourra peu de temps après laissant
de nombreux héritiers.
A nouveau une sortie d’indivision doit être
pratiquée, elle se fera par le biais d’une nouvelle vente sur licitation
réalisée le 31 décembre 1860 qui portera la valeur du bien à 780.000 francs (en
lieu et place de 514.500 estimés lors du partage de 1855). Lamarche restant
propriétaire de la moitié du fonds, l’autre revenant aux 12 héritiers de
Demonceau.
Le jour même de la sortie d’indivision est
créée à Saint Remy lez Chimay, la « Société
Civile pour l’exploitation agricole de la Fagne ». Son objet
social : l’exploitation forestière et agricole, le défrichement, la
division en exploitations et la revente en gros ou au détail des bois de la
Fagne sur Chimay. Elle regroupe outre
les successeurs Demonceau et Lamarche (groupe des Liégeois), les 5 formant le
groupe des Montois de la société acquéreuse.
Cette entreprise de défrichement est une
expression régionale d’une conception nationale de l’époque face à l’explosion
démographique qui touche la Belgique, nécessitant de l’espace pour pouvoir
produire de quoi nourrir ce surcroît de population (10% de terres forestières ont été perdus au
profit de l’agriculture entre 1846 en 1866).
Pour la constitution de son fond de roulement,
la société – outre ses 780.000 francs-or souscrits en actions - a recours à l’emprunt, hypothécaire comme il
se doit. Pour la première fois, l’acte
constitutif précise que les bois et forêts gagés ne subissent l’exercice
d’aucun droit coutumier (il n’est pas fait mention d’abrogation). Felix Jennart, du groupe des Montois en
deviendra le gérant unique, contrôlé par les commissaires aux comptes Lamarche
et Delforge. La durée de vie de la
Société est prévue pour 9 ans à dater du 1 janvier 1861.
Les premiers acquéreurs seront des voisins de
la Fagne désireux d’ accroître leurs possessions en périphérie mais aussi des
souscripteurs des nouvelles actions émises par la société en 1862. La première vente des parcelles nouvellement
défrichées (et bâtie), sera celle de la « grosse cinse » en 1864 d’une
contenance de plus de 157 ha, vendue avec la garantie « qu’il n’existe
aucune servitude d’affouage ou de pacage à charge du bien »….Suivra la
« cinse du Baron », la « cinse Rasquin », etc, acquisitions
réalisées par des créanciers hypothécaires de la société.
En 1865 et 1866 deux adjudications publiques
« du droit d’essartage pour prendre une récolte » auront lieu. 300 lots seront concédés au total ; peu
prisés par la main d’œuvre locale (surtout des gens d’Olloy, Nismes,
Petigny). Le paiement de l’adjudication
se faisant l’année suivante avant la récolte (qu’elle soit bonne ou
mauvaise)…La mise en culture du sol rapportait alors à la société, alors que
l’essartage ne lui avait rien coûté.
En 1969, trois fermes de plus de 100 ha auront
été vendues (± 1/3 de la superficie), l’essartage ayant eu lieu sauf aux
endroits les moins accessibles (certains seront d’ailleurs déjà reboisés en pins,
mélèzes ou épicéas). Le 31 mai se tiendra à Bruxelles une Assemblée générale
extraordinaire qui décidera de la mise en liquidation de la société. Quelques parcelles seront encore mises en
vente par la suite soit en juillet 1969 à des filles d’un actionnaire de la
société en liquidation. Les terrains
restant seront partagés le 15 mars 1870, les actes tenus par le notaire
Heetveld étant des « actes de cession à titre de prélibation sur le
partage social. »
Ayant évité la mise en faillite, la société
n’aura pas vraiment réussi la mise en exploitation agricole de la Fagne. Les reboisements s’ensuivront, des tentatives
de remembrement partiel auront lieu.
D’aucuns auront cependant assurément fait des placements intéressants et
n’auront pas tout perdu…loin de là.
Ardéidés (suite et pas fin...)
Pour en revenir aux "hérons blancs" évoqués dans un message précédent, on pourrait parler également du petit Héron garde-boeuf(s) (Bubulcus ibis), originaire du pourtour méditerranéen et inféodé au milieux ouverts généralement moins humides que ceux où l'on rencontre les plus grands ardéidés.
D'un naturel grégaire, ce mini-héron (haut d'une cinquantaine de centimètres) à dominante blanche (sauf en période nuptiale où le mâle arbore une plage chamois vif au thorax ainsi que sur le manteau et la calotte) se rencontre de plus en plus sous nos latitudes (les marais d'Harchies semblent en héberger un contingent assez permanent).
On peut assurément voir dans son expansion géographique (en particulier sous nos latitudes) un des effets des changements climatiques en cours qui affectent globalement l'aire de répartition des espèces tant animales que végétales.
Le vol du Balbuzard
D'autres clichés de "l'aigle pêcheur" sur le site du Val Joly; à noter la position caractéristique pour ajuster l'angle d'attaque avant le plongeon en vue de la capture.
Et au final, la prise semble bonne (une grosse brême ?)...
Il est vrai que la dénomination d'aigle pêcheur est impropre, eu égard au fait qu'elle est plutôt réservée au Pygargue à queue blanche, visiteur très occasionnel dans la région (il a néanmoins été observé fin d'hiver dernier sur le site de Virelles)
samedi, octobre 06, 2012
Les déboires du Saint-Esprit...
Ou les tribulations de ce Faucon crécerelle mal arrangé avec sa fracture de l'humérus dont l'immobilisation n'avait pas été une sinécure et qu'il fallait reprendre à zéro
Première opération : le débarrasser de son carcan "flashy"
Puis nettoyer et désinfecter abondamment le champ d'investigation
Enfin penser à panser à nouveau la zone fracturée. Mais comment immobiliser le membre alors que précisément en se débattant, le loustic n'arrête pas d'aggraver la situation déjà délicate ?
L'idée jaillit : une chaussette comme camisole... merci Fabienne
Maintenant reste le problème d'obtenir du patient qu'il ne bouge pas trop et surtout qu'il ne s’affaisse pas le coté atteint. Qu'à cela ne tienne on va le suspendre...
Emballé, c'est pesé...
Poussez, poussez l'escarpolette (air connu)...
Le 357 vous salue bien...!
WARNING...
Cette technique rentre dans les "pratiques de haut vol" (si l'on peut dire) : elle demande à la fois du personnel (2 voire 3 personnes surtout lorsque l'animal s'agrippe à qui mieux mieux à tout ce qui passe à sa portée) et ne donne pas toujours les résultats escomptés. Pour preuve, le message de Fabienne (la généreuse donatrice de la chaussette) qui m'annonçait que peu de temps après, l'acrobate avait réussi à se libérer de sa camisole et gisait sur le plancher de la cage. Donc si le bestiau ne coopère pas, bonjour la galère...Les psittacidés auxquels la méthode est couramment appliquée semblent plus réceptifs.
WARNING...
Cette technique rentre dans les "pratiques de haut vol" (si l'on peut dire) : elle demande à la fois du personnel (2 voire 3 personnes surtout lorsque l'animal s'agrippe à qui mieux mieux à tout ce qui passe à sa portée) et ne donne pas toujours les résultats escomptés. Pour preuve, le message de Fabienne (la généreuse donatrice de la chaussette) qui m'annonçait que peu de temps après, l'acrobate avait réussi à se libérer de sa camisole et gisait sur le plancher de la cage. Donc si le bestiau ne coopère pas, bonjour la galère...Les psittacidés auxquels la méthode est couramment appliquée semblent plus réceptifs.
vendredi, octobre 05, 2012
Les Ardéidés les plus courants (les plus grands aussi)...
pour accéder au fichier ppsx : cliquer ici
mardi, octobre 02, 2012
Les Voix de la Forêt...
Comme chaque année, les grands mâles rejoignent leurs places de brame, venant parfois de très loin (Eiffel, Forêt Noire, Moselle) pour couvrir les biches de nos Ardennes. Ce cycle naturel est devenu l'objet de curiosité de nombreux amateurs désireux de sentir vibrer les forces qui animent ces animaux emblématiques et, sous un encadrement nécessaire, les photographes et autres naturalistes amateurs ou non, se rendent au sein de nos forêts pour s'immerger dans le rituel. L'attente est parfois longue, mais le spectacle est souvent au rendez-vous...
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