Cette essence calcifuge, est utilement plantée pour tirer parti des sols de moindre qualité bien qu'elle obtienne son rendement maximal sur sols perméables, frais et profonds... Elle supporte en outre très bien les sols à pseudogley. Elle est idéale en BTA. Son aptitude "climatique" maximale tourne autour des 450 à 500 mètres d'altitude chez nous.
Son accroissement annuel rapide, tant en hauteur qu'en diamètre permet des durées de révolution allant de 60 à 80 ans, donnant des dimensions de grumes, aptes au sciage, très acceptables.
Une plantation à écartements de 2 x 3 mètres en S1R1 ou mieux S1R2 semble idéale; à moins qu'en terrain meuble et préparé, lui soit préféré un semis soit à la volée soit en lignes à raison de quelques glands au mètre courant. (Cette essence est précoce quand à sa fructification qui se révèle souvent abondante; en sus, elle rejete facilement de souche et peut procurer un taillis dense au besoin.)
En régénération naturelle, des dépressages intenses dès le départ s'avèreront nécessaires. Un soin tout particulier sera accordé à la taille de formation et à l'élagage. Les nettoiement et les éclaircies pourront débuter tôt : dès 9-10 mètres de H dom. En tout état de cause, les coupes progressives seront plus accélérées que pour les chênes indigènes. Les sujets d'élite désignés seront rapidement repérés et élevés avec soin pour obtenir une bille de pied de 8 mètres au moins. Vers les 20 ans, il faut obtenir environ 1200 pieds/hectare; pour arriver à 100 à 120 pieds/hectares vers 50-60 ans sur les secteurs I à II, vers 80-90 ans sur les secteurs les moins productifs (V).
D'après Anne Bary-Lenger "La Forêt"
